Souvent à la maison, j’entendais ce vieux dicton : « avec des si, on mettrait Paris en bouteille ». A l’époque, pour moi, c’était un appel à la raison… un rappel que mes arguments étaient sans fondement. Mais avec un si je pouvais rêver et cela personne ne pouvait me l’enlever.  L’idéal n’était pas de mettre Paris en bouteille mais de voir ce vieux Port accueillir à nouveau des Princes. Tout semblait me faire croire que ma ville était devenue une immense sépulture, engloutissant les corps et l’espoir de cette jeunesse… Mais, et si…

Et si nous apprenions à nos enfants l’amour de notre pays, les dissuadant d’en faire juste une escale, les encourageant à s’imprégner des valeurs morales et à ne pas discriminer les moins fortunés ou à ne pas envier les plus aisés? Nous verrions sûrement émerger une nouvelle génération de citoyens conscients de leurs responsabilités;

Et si nous inclusions les femmes dans le processus de développement, les incitant à surmonter les obstacles et à reconnaitre la valeur de leur contribution dans la construction de chaque parcelle de notre plus solide institution? Nous assisterions à des débats plus équilibrés, à une égalité des droits d’accès et à une décrue de la féminisation de la pauvreté;

Et si nos hommes devenaient des visionnaires, œuvrant de concert pour ouvrir la voie à une nouvelle ère, délaissant leurs intérêts mesquins au profit d’un bien commun, mettant de côté les rivalités sans lendemain pour se concentrer sur la reconstruction de l’Humain? Nous nous engagerions vers une quête de progrès où le patriotisme servirait de boussole, nous guidant sur nos chemins;

Et si nous sortions de cet état de léthargie, en adoptant une toute nouvelle méthodologie , en mettant de côté nos egos , en ayant le courage de faire face à nos incompétences et à nos silences? Et si nous brisions les chaînes de l’apathie, en imposant un changement radical à nos esprits, en se souciant vraiment des plus démunis et en acclamant la voix des vaillants fils et filles de la nation au loin retentie ? Nous découvrions ensemble notre vraie force et notre capacité à défier les interdits;

Et si nous prenions conscience de qui nous sommes, en chérissant notre passé et les pères de la patrie ? Nous saurions que 1804 n’est pas une simple épopée, c’est le chamboulement de centaines d’années d’atrocités. Et si nous bâtissions un avenir meilleur pour les générations à venir, en inhumant les vieilles croyances et en mettant fin aux ingérences?  En travaillant tous ensemble, nous créerions des richesses durables et favoriserions une répartition équitable.

Et si nous osions rêver d’une nation unie, glorifiant nos succès triomphants ? Et si nous déposions les armes, plongeant nos ennemis dans la stupeur ? Et si nous dénoncions les traîtres dans nos rangs, réclamant le sol comme seuls maîtres ? Alors, aux yeux du monde, nous serions ce grand peuple qui proclame une nouvelle fois son indépendance dans la liberté, l’égalité et la fraternité.

Soyez sages chers lecteurs ! A bientôt

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